Tourisme
Avec l’agriculture et le bois, le tourisme est l’une des trois mamelles de l’économie de notre magnifique commune. Nous voulons encourager les entreprises à adopter une gestion durable.
Le tourisme est une économie fragile, dépendante de la stabilité sociale, sanitaire, politique et économique. Les crises du Covid et les inondations ont révélé ses faiblesses. En outre, le secteur souffre de manque de main d’œuvre et offre les rémunérations les plus basses. La commune a le devoir d’anticiper et de proposer des pistes d’avenir à moyen et long termes.
Gérer autrement
1. Tourisme durable :
> 1. Encourager les transports en commun et doux pour rejoindre Durbuy et les autres pôles touristiques de la commune.
> 2. Connexion au circuit court alimentaire local.
> 3. Valoriser le recyclage (hôtels, commerces, gîtes, restaurants,…).
> 4. Plan de formation et d’information.
> 5. Montrer l’exemple par une gestion communale durable.
2. Label « Clef Verte ».
Soutien administratif aux citoyens (ADL) dans la démarche pour l’obtention du label “Clef verte”
3. Objectiver le coût collectif du tourisme.
Réaliser une étude d’identification et d’évaluation des coûts collectifs cachés du tourisme (hausse du prix de l’immobilier, pression sur les milieux naturels et la ressource en eau, surconsommation énergétique, production de déchets, investissements publics spécifiques,…), à mettre en balance avec les bénéfices privés/publics.
4. Stop aux rallyes automobiles et motos dans les villages et sur les routes communales, excepté à Durbuy-vieille-ville.
5. “Sur-tourisme” : évitons de scier la branche sur laquelle Durbuy repose.
Durbuy, qui compte à la fois une offre touristique développée et un nombre d’habitants relativement faible, présente un taux d’intensité touristique très élevé*. Avec 1.700.000 nuitées touristiques en 2019 (combien en 2024 ?), sans compter les camps scouts, nous sommes la commune de loin la plus touristique de Wallonie.
Durbuy vit évidemment lors des congés un “sur-tourisme”. La presse en parle souvent. Les tensions existent dans les villages. Nous subissons des désagréments et un mal de vivre. Un nouvel équilibre en faveur des habitants est indispensable.
> 1. Soutien au tourisme familial, calme et intégré.
> 2. Ne plus autoriser de Gîtes de groupe dans les noyaux habités et tenter de leur donner une autre affectation.
> 3. Refuser le tourisme industriel et de masse, source de conflits.
> 4. Eviter les ghettos touristiques, sans âme, sans personnalité.
> 5. Arrêt des (nouveaux) investissements à Durbuy-vieille-Ville.
6. Limiter les gîtes et secondes résidences.
> En diminuant la proportion de gîtes et secondes résidences / habitat de première résidence dans tous les villages (ratio 50/50 > 40/60) figurant dans le Règlement communal sur les Hébergements touristiques.
7. Déchets touristiques.
> Face aux abandons de déchets, réaliser une analyse comparée avec d’autres localités touristiques, s’inspirer de leurs solutions.
8. Couckeville
Prendre conscience de la position dominante du groupe Coucke, et de son influence sur la gestion de la commune et des opérateurs touristiques, devenue leur zone d’investissement immobilier de loisirs, sans planification élaborée avec la population (voir chapitre Aménagement du territoire et Urbanisme ).
> Hébergement touristique : arrêt des investissements non respectueux de notre identité architecturale, valeur attractive de notre région.
> Concentrer les extensions sur le site de Rome.
> Créer un Comité consultatif communal des riverains à Rome, afin d’agir dans le respect et l’écoute.
> Dresser PV lors du non respect des permis d’urbanisme, ou en l’absence de permis d’urbanisme conforme.
* L’offre touristique y est de 35.896 nuitées pour 1.000 habitants. A titre de comparaison, la province du Luxembourg présente un taux de 9.000/1.000 et l’Union Européenne de 5.500/1.000). Et ce taux présenté pour Durbuy ne tient pas compte des extrapolations présentées préalablement avec les secondes résidences. (Chiffres 2019).