TTIP. TAFTA. PTCI .

Publié le 9 juin 2015
Rédigé par 
durbuy

Concernant le projet de
Partenariat Transatlantique sur le Commerce et l’Investissement (TTIP)
entre l’Union Européenne et les États-Unis d’Amérique
et ses conséquences sur la vie locale:

vous trouverez ci-contre, quelques propos émis lors de la présentation de la motion que nous avons déposée au Conseil Communal le 29 avril 2015.


Un des objectifs de cette prise de position est de voir légitimer notre point de vue par la Commission Européenne qui est mandatée pour cela.
Ceci, afin que nous puissions entrer dans ce débat qui, jusqu’à présent, manque de transparence.

Il faut savoir que, si cet accord passe, tous les niveaux institutionnels devront le respecter.
Les communes sont donc, elles aussi, directement concernées.

Beaucoup d’entre elles ont déjà réagi, comprenant la menace que représentent les normes américaines pour nos démocraties communales, dans les matières suivantes :
économique (prépondérance des multinationales aux dépens des circuits courts et durables),
sociale (protection des travailleurs, par ex.),
vie privée (surveillance),
sanitaire (hôpitaux privés, les assurances, etc.),
alimentaire (usage d’hormones, d’OGM, volaille soumise au chlore),
environnementale (extraction de schiste, par ex.),
culturelle (nous tenons à nos valeurs).

Et ce n’est pas fini :
les services publics seraient ouverts à la concurrence américaine (les écoles, les logements sociaux, les travaux publics, le traitement des déchets, et j’en passe…)

De plus, il faudrait passer par un tribunal privé et indépendant, par exemple en cas de conflit entre multinationale et producteur local.

Bref, nos acquis communautaires ou nationaux pourraient bien voler en éclats !

Nous ne pouvons permettre cela.

Pour terminer, voici ce qu’a déclaré dernièrement au Parlement Européen l’eurodéputé socialiste Marc TARABELLA, en charge de l’agriculture et de la protection des consommateurs :

« À aucun moment, je n’accepterai d’être complice d’un abaissement des normes européennes.
À aucun moment, nous ne pourrons accepter de mettre en péril la sécurité alimentaire des consommateurs européens.
À aucun moment, nous ne devons accepter que l’intérêt particulier de quelques multinationales ne l’emporte sur l’intérêt général de 500 millions de citoyens. »

Nous sommes nombreux, me semble-t-il, à être de cet avis.